Ranma 1/2 ×2 ×4 Par St Fan [Résumé des chapitres précédents] Suite à une raclée mémorable infligée par Ranma, Akané et Hinako, Happôsaï jure de prendre sa revanche. Deux jours après, un inconnu blond habillé en ninja vient défier Ranma à l'école. L'homme se présente comme un disciple d'Happôsaï et se fait appeler Buckaroo Hentai. Il hypnotise les filles du lycée, qui se comportent alors toutes en amoureuses transies, à leur grande honte lorsqu'elles reprennent leurs esprits. Quand Ranma répond au défi, Buckaroo Hentai lui jure qu'en cas de défaite il lui prendra sa virginité. Suit un violent combat, où Ranma se retrouve en mauvaise posture jusqu'à ce que Kunô, Ukyô et Akané lui viennent en aide. Plus tard au Dôjô Tendô, la famille découvre grâce à Cologne que cet agresseur a été créé par Happôsaï à partir de l'idée qu'il se faisait de lui dans sa jeunesse. La nuit, Buckaroo Hentai s'introduit dans la chambre de Akané, mais Ranma le surprend. Le pervers est poursuivit dans les rues par Cologne, Sôun, Genma et Ryôga. Ranma veut les rejoindre mais Akané, encore sous hypnose, ne pense qu'à faire l'amour avec lui. D'abord réticent, Ranma lui cède. Le lendemain, Akané est furieuse que Ranma est profité d'elle et veut le massacrer. Mais Nabiki, qui les avait épié, parvient à raisonner les deux amoureux récalcitrants et à leur faire reconnaître leurs sentiments. Plus tard, Ranma se retrouve seul avec Akané dans la maison. Akané réagit d'abord à ses avances avec violence, mais ils finissent par s'aimer, sans savoir qu'Happôsaï joue les voyeurs. Chapitre VI Depuis sa cachette, Happôsaï n'en croit pas ses yeux. Tout au long de sa vie de voyeur, il avait réussi à assister à pas mal de scènes grivoises, mais celle-ci les surpassait toutes. Le vieux maître est furieux contre Ranma, car il a toujours considéré Akané comme la promise de ses vieux jours. Il est persuadé que ce vaurien ne la mérite pas, mais dans son état actuel il n'a pas la force d'intervenir. Du moins pas encore. En effet, l'affaiblissement généralisé dont il souffre est en train de se dissiper. Chaque seconde du spectacle auquel il assiste ramène dans son corps un peu plus de chaleur et d'énergie hentaï. Le pervers centenaire commence à irradier une brume de chaleur rougeâtre tandis que sa légendaire vitalité revient peu à peu dans son corps. Il s'approche encore pour mieux voir, car il semble que la séance soit loin d'être terminée. Et il compte bien ne pas en perdre une miette. Les deux jeunes gens paraissent infatigables. Ranma et Akané sont à présent debout, face à face et enlacés. Ils s'embrassent avec fougue, et se délectent du plaisir qu'engendre le moindre contact de leurs corps nus l'un contre l'autre. Ranma soulève légèrement Akané par les fesses pour la prendre. La jeune fille se pend à son cou avec un petit soupir. Elle enroule les jambes autour du bassin de son homme et s'accroche ainsi avec fermeté, tandis que Ranma fait aller et venir le corps de la jeune fille d'avant en arrière contre son membre. Le rythme de leurs soupirs s'accélère. Le corps endoloris de Ranma proteste sous le poids et l'effort, mais son entraînement physique intensif lui permet de supporter cela bien assez longtemps pour parvenir à l'orgasme. Akané se redresse à la force des bras et se presse contre la poitrine de Ranma pour que son poids s'ajoute à la pression des mains de son amant. Lorsque vient enfin l'extase, Akané pousse encore une fois un long cri de jouissance. Ses bras relâchent leur prise et elle part en déséquilibre. Les jambes de Ranma fléchissent, et tous deux s'écroulent dans un spasme sur le futon. Pantelant et soufflant bruyamment, les deux amoureux s'allongent côte à côte. Ils reprennent leur souffle pendant un long moment. Ranma prend alors un air légèrement irrité. Ranma : Tu ne peux vraiment pas t'empêcher de crier comme ça ? Akané : Désolée. C'est plus fort que moi. Ranma : Bon, ça ne fait rien. Ça doit être juste une question d'entraînement. Akané : D'entraînement ? Avant que sa fiancée ait pu objecter quoi que ce soit, Ranma revient sur elle et lui embrasse les pointes des seins. Puis ses mains glissent sur ses courbes en de douces caresses. Il passe sa langue un peu partout sur son corps pour lécher les gouttes de sueur perlant sur sa peau. Akané est éberluée. Elle s'attendrait à ce que son corps, épuisé par les orgasmes précédents, soit blasé de ces attouchements. Mais au contraire, il réagit très vite et elle se sent de nouveau partir. Le plaisir la fait trembler et gémir tandis qu'elle s'agite sur le matelas et griffe le tissu de ses doigts. Ranma sent aussi l'excitation remonter en lui. Son sexe se durcit, mais il ne veut pas brusquer les choses de crainte que sa fiancée ne l'accuse de ne penser qu'à son propre plaisir. Néanmoins, son désir viril l'envahit et prend possession de toutes ses pensées. Décidant de changer de pratique, il chevauche Akané en se posant sur les genoux et presse le bout de son membre contre le ventre de la fille. Caressant d'abord doucement son nombril, il avance en se baissant et cale son phallus entre les seins de sa partenaire. Akané rougit de honte en voyant cela. Elle avale sa salive mais ne proteste pas. Ranma saisit alors les seins à pleines mains et les masse pour qu'ils serrent son sexe tandis qu'il va et vient. Akané rougit de plus en plus en haletant avec gêne. Malheureusement, manquant d'expérience, Ranma ne parvient pas à jouir dans cette position. Il ne peut s'empêcher de murmurer. Ranma : C'est dommage, ils sont trop petits. BAF ! Ranma se tient la joue gauche, où la trace de la main de Akané ressort en rouge. Akané : Comment tu oses dire du mal de mes seins dans un moment pareil ? Ranma : Dé...désolé. Ranma peste intérieurement un court instant contre sa maladresse. Puis il décide que le mieux est de se faire pardonner tout de suite avant que le charme soit brisé. Il recule et se penche alors sur l'entrejambe de Akané pour passer la langue sur ses parties intimes. Léchant délicatement d'abord le mont de Vénus, il descend ensuite et écarte les replis écarlates et humides avec son nez et sa langue. Les soupirs ravis de sa fiancée lui indique qu'elle a déjà oublié l'incident précédent. Ranma poursuit son cunnilingus en suçant avec application le clitoris, puis en la pénétrant autant qu'il le peut avec sa langue. Akané est submergée par des vagues de plaisir de plus en plus intenses. Encore une fois, les émotions lui font perdre tout contrôle et elle donne de la voix. Un liquide chaud asperge le visage de Ranma, qui écarte la tête en s'ébrouant. Constatant que sa fiancée a dépassé le point de non-retour, il se redresse et se prépare au coït. Ranma s'allonge sur elle et guide doucement son sexe dans son vagin. Akané se mord les lèvres, essayant cette fois de se contenir et de ne pas être trop démonstrative. Mais sa résolution se dissout vite lorsque le membre viril écarte les lèvres de son sexe. Ranma la pénètre sans la moindre difficulté tant son intérieur est humide. Il se couche complètement sur elle. Akané se raidit en tremblant de tout son corps lorsqu'elle reçoit son poids, puis se détend soudain et passe ses bras autour du cou de Ranma. Leurs lèvres se touchent. Ils continuent à faire l'amour très doucement, avec tendresse. Ranma parvient à mieux se contrôler et à repousser son orgasme le plus longtemps possible. Akané ne crie ou ne parle plus, se contentant de petits soupirs saccadés. Lorsque la conclusion survient, elle se contente d'émettre un long râle venant du fond de la gorge, les yeux fermés et la tête cambrée en arrière. * * * Happôsaï n'y tient plus. Ce qu'il voit le remplie d'une énergie incalculable, mais l'excitation est telle qu'il commence à craindre que son vieux cœur ne le lâche. Il veut bouger, mais aucun de ses muscles n'accepte de lui obéir. Il reste là, paralysé par la vue. * * * Ranma et Akané, allongés sur le dos côte à côte, reprennent leur souffle et se remettent de leurs émotions. Ranma tend le bras et saisit la main de Akané. Elle tourne la tête vers lui et lui sourit. Les yeux brillants, les deux amants échangent des regards chargés de tendresse. Ranma : C'est ton tour à présent. Akané : Quoi ? Ranma : Oui, j'ai pratiquement tout fait jusqu'ici. Il serait temps que tu prennes l'initiative. Akané : Mais, Ranma ! Je suis épuisée, moi ! Jamais je pourrais... Ranma : Allons, il y a bien des choses inavouables que tu as envie de me faire, non ? Akané : Ranma... tu es insatiable ! Tout disant cela, Akané roule et plaque son corps suant contre Ranma. Elle reste immobile un moment, se reposant des efforts précédents. La tête contre la poitrine de son fiancé, elle écoute son cœur battre encore très rapidement et le sang pulser dans ses veines. Elle passe délicatement un doigt contre la peau du ventre masculin, traçant des sillons dans la sueur. Après de longues hésitations, elle décide de faire ce que lui demande Ranma. Akané se redresse, sourit, et se penche sur l'homme qu'elle aime pour l'embrasser. Après les lèvres, sa bouche se pose sur les joues, le nez, les yeux, le front, puis elle descend dans le cou et dessine un long parcours de baiser sur sa poitrine, en finissant par lui mordiller les tétons. Ranma se laisse faire, les yeux fermés, appréciant le doux contact des lèvres. Akané poursuit sa descente, léchant son ventre, faisant le tour du nombril, et allant encore plus bas, jusqu'à la base de son membre viril, à présent flasque. Akané observe le morceau de chair molle d'un œil plutôt analytique que dégoûté ou intéressé. Elle se lève et marche pour se mettre en face de Ranma, puis s'agenouille près de ses jambes. Akané : Ranma, ouvre les yeux. Ranma obtempère, passant ses mains sous la tête pour la soulever et mieux la regarder. Akané : Ranma, nous allons voir si vraiment tu ne m'a jamais trouvé mignonne ou féminine. Si tu te trahis, tu seras sévèrement puni. Sur ces paroles énigmatiques, Akané pose les mains sur ses seins, et les palpe délicatement. Elle pince les tétons avec les bouts de ses doigts, les tirant et les faisant tourner. Son expression change un peu tandis qu'elle s'applique, et son regard se perd dans le vague. Ranma la fixe en déglutissant. Son sexe frémit légèrement. Akané passe sa langue sur ses lèvres. Elle lèche ses doigts et, tout en continuant à triturer un sein de la main gauche, dirige l'autre main vers son bas-ventre. Son souffle s'accélère tandis qu'elle frotte tout doucement son sexe. Le pénis de Ranma se gonfle et se soulève lentement, par saccades. D'abord un peu honteuse de ce qu'elle fait, Akané n'ose pas se masturber franchement. Mais les premières sensations de plaisir s'accentuant, ses réticences fondent, surtout en pensant à tout ce qu'ils ont déjà accompli. Se cambrant dans une pose obscène, Akané écarte les lèvres de son sexe avec ses doigts, pour que Ranma le voit bien. Le membre de ce dernier se dresse dès lors gaillardement, si tendu que Ranma en a mal. Akané s'arrête et toise son fiancé. Akané : Tu viens de te trahir, Ranma ! Akané saisit fermement la queue d'une main, et la bascule comme un levier. Ranma prend une très longue inspiration, comme s'il étouffait. La jeune fille manipule la verge sans ménagement, la ployant dans tous les sens. Avec les deux mains, elle masturbe Ranma un petit moment, transformant son amant en une collection de spasmes nerveux. Puis elle se penche, ouvre la bouche, passe le gland entre ses lèvres... et mord. Ranma : OUILLE ! Espèce de...! Ranma se redresse, furieux, mais Akané l'a juste effleuré du bout des dents. Souriante malgré sa bouche pleine, elle poursuit sur une fellation plus normale. La colère de Ranma se dissipe, rapidement remplacée par une sensation d'extase. Il repart en arrière, un sourire idiot sur le visage, et repose la tête sur le futon. Mais Akané cesse de le sucer bien avant qu'il soit parvenu à la jouissance. Ranma : Qu'est-ce que tu attends ? Continue ! Akané : Non... je crois qu'on va en rester là, pour cette fois. Ranma : Hein ! Tu peux pas me laisser comme ça ! Akané : Pourquoi pas ? Tu en as déjà assez profité, tu ne crois pas ? Ranma : Tu te venges pour tout à l'heure, c'est ça ? Qu'est-ce que tu veux, que je te supplie ? Akané : Oui, par exemple. Ce serait une idée. Ranma fulmine. Il songe un moment à la renverser et la prendre de force, mais écarte bien vite cette pensée inconcevable. Cela gâcherait tout entre eux. Ravalant son orgueil, il réalise que dans ce combat particulier, il ne peut sortir vainqueur. Ranma : Akané, ma petite Akané... Je t'aime, je t'en supplie, je t'en conjure, finit ce que tu as commencé ! Akané est surprise qu'il cède si vite, mais satisfaite de voir que Ranma la désire au point de s'humilier devant elle. Les yeux tremblant de bonheur, elle s'approche de lui à quatre pattes. Akané : Ranma... pardonne-moi. Je t'aime aussi. Sur les genoux, Akané chevauche son amant et titille délicatement son membre du bout de ses doigts. Elle frotte avec appréhension le gland sur son propre sexe. Elle se souvient avoir fait la même chose hier soir, mais était alors beaucoup moins hésitante parce que débarrassée de toute inhibition. Quand elle croise le regard implorant de Ranma, cependant, elle ne peut se refuser de lui donner du plaisir. Les yeux fermés et le visage crispé, elle rassemble son courage et s'empale tout doucement sur la verge. Ranma geint, et Akané inspire longuement. Arrivée en bout de course, elle s'immobilise et souffle. Elle sourit quand Ranma pose ses mains contre ses reins et les descend en une douce caresse. Tout doucement, Akané commence à se soulever et à redescendre tandis que les doigts de Ranma se crispent sur la chair de ses fesses. Tous deux poussent de petits gémissements saccadés. Se trouvant dans une position inconfortable, Akané se penche en arrière en tendant les bras pour poser les mains à plat sur le sol, autour des jambes de Ranma. Elle étend ses propres jambes et se cambre. Cela lui permet d'accélérer, et le rythme, d'abord précautionneux, devient rapidement endiablé. De nouveau, le plaisir envahit les deux amants, et ils s'en délectent comme d'une drogue. Les dernières barrières de volonté ou de retenue qui pouvait encore faire taire Akané s'effondrent. Akané : OH OUI ! RANMA ! OUI ! OUI ! ENCORE ! OUI ! Ranma se contente de geindre longuement, incapable de penser. Laisser Akané guider leur coït lui permet de ne se concentrer que sur le plaisir, et il plonge dans la jouissance la plus complète. Akané est en feu. Tout son corps est rouge et chaud tant elle dégage d'efforts, et le sexe de Ranma dans son canal d'amour lui paraît un tison brûlant. Des rivières de sueurs coulent de son front. Elle n'en continue pas moins ses mouvements acharnés. Ranma ayant déjà beaucoup donné, il met de plus en plus de temps à jouir. Akané se jure de continuer pour l'amener à l'orgasme même si elle jouit avant, bien qu'elle soit au bord de l'épuisement. Akané croit qu'elle va s'évanouir, quand le sexe de Ranma se raidit et décharge avec force en elle. Dans un spasme, Akané est frappée par le point culminant de l'orgasme au même moment. Folle de plaisir, Akané crie en même temps que Ranma, et s'effondre sur lui, comblée par leur synchronisme. Ranma respire avec précipitation, le visage dans les cheveux de sa bien-aimée. Son membre continuer à éjaculer en elle par spasmes, et il se laisse sombrer, nageant dans une sensation de bien-être. Ranma et Akané restent ainsi, l'un sur l'autre, savourant cet instant de tendresse. Après un long moment, Akané sent la main de Ranma lui caresser le dos et les fesses. Akané : Ranma ? Qu'est-ce que tu fais, là ? Ranma : Rien, Rien. Akané veut bouger, mais elle sent alors le sexe de Ranma, encore semi- rigide, qui est resté en elle. Un petit gémissement lui échappe. Akané : Ranma... ne me dit pas que tu as encore envie ? Ranma : Mais non, mais non. Akané : On l'a déjà fait quatre fois. Je suis complètement morte. Ranma : Ne t'inquiètes pas. Malgré ses paroles apaisantes, Ranma continue ses caresses délicates. Cette fois, Akané ne se laisse pas envahir par le plaisir mais par l'énervement. Akané : Je vais calmer tes ardeurs, moi. La jeune fille se dégage de son amant et se relève. Accroupit, elle tend la main vers le pot de fleur posé sur la table basse, seule décoration de la chambre. Elle saisit le pot de fleur et lance l'eau qu'il contient dans la direction de Ranma avant qu'il ait pu réagir ou protester. Ranma-kun pousse un cri et Ranma-chan se redresse en lançant à Akané un regard noir. Ranma-chan : C'est malin ! Akané pouffe de rire devant l'expression outrée de la rouquine, le comique encore renforcée par sa nudité. Puis une idée lui vient et la fille brune s'approche à quatre pattes de Ranma-chan. Akané : Dis donc, Ranma. Peut-être que tu as envie de savoir ce que ressent une fille ? Ranma-chan : Quoi ? Akané : Après tout, tu m'as procuré beaucoup de plaisir aujourd'hui. Il serait temps que je te rende la pareille. Ranma-chan : Akané... Non... Ne m'approche pas ! Tu entends ! Je t'interdis de me toucher ! Avec ce corps, il n'en est pas question ! Non ! Akané s'arrête devant l'expression extrêmement sérieuse de Ranma-chan. Akané : Allons, ne t'affole pas. Je plaisantais. Ranma-chan : Et bien moi, je n'aime pas du tout ce genre de plaisanterie ! C'est à ce moment précis que les nerfs d'Happôsaï craquent. Voir ces deux filles nues si proches de lui est plus qu'il ne peut en supporter. Rempli d'une énergie nouvelle, il traverse la porte de papier et bondit à travers la pièce en criant. Happôsaï : Sweetoo ! Sa trajectoire l'amène très précisément à atterrir le nez entre les seins de Ranma-chan. Celle-ci hurle immédiatement et tout son corps se crispe. Akané crie également et ramène nerveusement le drap le plus proche sur son corps nu. Ranma-chan décolle rageusement la sangsue humaine et l'aplatit par terre avant de poser son pied dessus. Ranma-chan : Espèce de vieil hentaï ! Happôsaï : Ho, ho, ho, ho ! Tu peux parler ! Après ce que j'ai vu, je me demande qui est le plus pervers de nous deux, Ranma ! Akané (affolée) : Quoi ! Tu nous as regardé ? Ranma-chan : Tu es là depuis longtemps, sale voyeur ? Happôsaï : Pratiquement depuis le début. Et je dois dire que ça valait la peine. Cela m'a complètement revitalisé. Je devrais vous remercier de m'avoir sauvé la vie, en fait. Happôsaï se dégage de sous le pied de Ranma. Celle-ci fait craquer ses doigts d'un air menaçant. Akané, très rouge, lui tend ostensiblement un drap, mais la rouquine l'ignore. Akané : Ranma, couvre-toi ! Ranma-chan : Finalement, nos pères avaient raison, on aurait dû t'achever quand l'occasion se présentait. Happôsaï : Ô là, tout doux. On ne parle pas sur ce ton à son maître. Imagine un peu ce qui pourrait se passer si Sôun et Genma apprenait ce que vous avez fait aujourd'hui ? Tu te retrouverais très vite la corde au cou. Akané ne parvient pas à cacher sa honte et sa peur, et tremble nerveusement. Ranma-chan, par contre, lance un regard plein de mépris au vieux maître, tout en amenant enfin le drap devant ses formes. Ranma-chan : Du chantage maintenant. Voyez-vous ça. Aucune bassesse ne te fait peur, hein ? Mais je vais te dire une bonne chose : Primo... Ranma jette un œil à Akané et avale sa salive d'un air gêné. Malgré tout, elle poursuit. Ranma-chan : ...la corde au cou, ça ne me fait vraiment pas aussi peur qu'avant. Akané regarde son (sa) fiancé(e) les yeux tremblants, un peu surprise. Akané : Ranma... Ranma-chan : Secundo : Avec ton dernier exploit, je doute que nos pères soient particulièrement disposés à t'écouter. En fait, ils seront surtout désireux de te faire payer tous les méfaits de ton double ! Happôsaï : Ha oui, tu es au courant de ma petite création. Hé, hé, hé, à t'entendre, je devine qu'il a fait du bon travail. Vous saurez maintenant ce qu'il en coûte de maltraiter un être aussi gentil et innocent que moi. Ranma-chan : Tu débloques complètement, vieux taré ! Happôsaï : Je ne regrette qu'une chose, c'est de ne pas l'avoir vu à l'œuvre. Je ne pensais pas que l'expérience me prendrait autant d'énergie. Ranma-chan : Parce que tu n'as pas idée de ce qu'il a fait ? Happôsaï : Non, mais je l'imagine. Il t'a donné une bonne correction, pas vrai ? Ranma fulmine, totalement exaspérée par l'inconscience du vieil hentaï. Ranma-chan : Il a surtout flanqué une pagaille monstre au lycée, et ce n'est que de justesse que je l'ai empêché de faire pire. Et cette nuit, il a même tenté de violer Akané ! Happôsaï regarde fixement la rouquine, les yeux tellement écarquillés qu'ils débordent de son visage. Moustaches pendantes et bouche tremblante, il commence à bégayer avant d'articuler quelques mots. Happôsaï : Na...Nani ? Qu'est-ce que tu racontes ? C'est très mal de mentir à ton maître, Ranma. Akané : Ça n'a rien d'un mensonge. Il est vraiment entré dans ma chambre. Ta création se comporte en tout comme un maniaque sexuel ! Happôsaï : Mais... c'est impossible ! Pourquoi agirait-il ainsi ? Ranma-chan : Vieil abruti ! Tu aurais du penser que tes vices et tes perversions se trouveraient amplifiées une fois transposées dans un corps jeune ! Happôsaï : Mais... de quoi parles-tu, Ranma ? Je...Je n'ai jamais eu le moindre vice. Tous en disant cela, Happôsaï tripote nerveusement la petite culotte de Akané qu'il a machinalement ramassé par terre. Ranma-chan perd son sang- froid et lève le poing. Ranma-chan : DÉBILE SÉNILE ! Dans l'allée de l'entrée, Kasumi rentre des courses, toujours accompagnée du Docteur Tôfû les bras chargés de paquets. Tous deux voient soudain la silhouette d'Happôsaï percer le mur de la maison et aller s'écraser comme une fusée contre celui du jardin. Derrière ses lunettes embuées, le Docteur Tôfû sourit bêtement. Tôfû-senseï : Et bien, je vois que le malade va beaucoup mieux. Je m'en réjouis ! Kasumi : Je suis contente que vous ayez pu vous lever, maître. En entendant leurs voix à travers le trou, Ranma-chan et Akané se raidissent et rougissent. Elles se précipitent sur leurs vêtements pour se rhabiller. Akané marque une pause. Akané : Ranma, tu aurais pu lui reprendre ma culotte avant de l'expédier dehors. Ranma-chan : Pas eu le temps d'y penser. Dehors, Happôsaï, incrusté dans le mur, tient toujours la petite culotte dans sa main crispée. Akané : Je sais, je vais directement aller prendre une douche. Ranma-chan : Hé, attends... Mais Akané a déjà disparue en direction de la salle de bain. Ranma-chan maugrée. Elle va devoir rester en fille jusqu'à ce que sa fiancée libère la salle d'eau. À l'entrée, Kasumi et Tôfû-senseï se disent au revoir (ce qui, à cause du Docteur Tôfû, prend beaucoup de temps). Puis elle rentre dans la maison et va ranger ses courses dans la cuisine. Elle croise Ranma-chan, sans marquer la moindre surprise de la voir en fille. Kasumi : Tout c'est bien passé en mon absence ? Ranma-chan : Oui, oui. Il y a juste le maître s'est réveillé... et qui m'a arrosé. Kasumi : J'ai vu. Tu sais où est Akané ? Ranma-chan : Elle prend une douche. J'attends qu'elle est finie pour y aller aussi. Quelques temps après, Kasumi voit sa petite sœur sortir de la salle d'eau, une serviette autour de la taille, et se diriger vers sa chambre. Kasumi la rejoint. Akané : Ah... Onê-chan. C'est bête, j'ai mis mes vêtements au sale sans penser à prendre des rechanges. Je suis distraite. Kasumi : Tu avais pourtant pris tes vêtements juste ce matin ? Akané (embarrassée) : Oui... mais j'avais transpiré... Kasumi arbore son sourire habituel et laisse Akané regagner sa chambre, après lui avoir néanmoins remis un paquet. Kasumi : Tiens, j'ai acheté ceci pour toi. Akané : Merci. Akané se change rapidement une fois dans sa chambre. Puis elle ouvre le paquet, s'attendait à y trouver les habituels consommables d'hygiène féminine que Kasumi achète régulièrement pour ses sœurs. Aujourd'hui, néanmoins, il n'y a pas que cela. À sa grande surprise, elle y trouve aussi un test de grossesse et... une boîte de préservatifs. Akané rougit jusqu'aux oreilles. Akané : <Évidemment... Si Nabiki a su ce que j'avais fait la nuit dernière... Kasumi n'est pas non plus tombée de la dernière pluie.> Kasumi-Onê-chan ! Akané ouvre sa porte... et tombe nez à nez avec sa sœur aînée, qui l'attendait calmement derrière, et à présent lui sourit. Kasumi : Est-ce que tu veux qu'on parle un peu, toutes les deux, Akané-chan ? Akané (très gênée) : Heu... oui. Je crois que ce serait... pas une mauvaise idée. * * * [Dôjô Tendô. Le soir] La famille tout entière est réunie dans la salle d'entraînement du dojo. Cologne est là également. Sôun et Genma sont accroupis à même le sol, dans une pose très digne. Derrière eux, leurs enfants se tiennent debout, dans les diverses positions qui leurs sont habituelles. Tous les regards convergent vers le même point de la salle. L'endroit où se tient Happôsaï. Happôsaï : Mmm... bon... voilà... j'ai quelque chose d'important à vous dire... Personne ne bronche, attendant calmement la suite. Happôsaï : Ah-hum ! Vous vous en doutez sûrement... c'est au sujet du dénommé Buckaroo Hentai. Les regards se font à peine plus appuyés, surtout celui de Cologne. Néanmoins, tous laissent parler le vieux maître. Celui-ci devient de plus en plus nerveux à mesure qu'il s'explique. Happôsaï : Et bien... à ce sujet... il semblerait... que j'ai peut-être... commis quelques... petites erreurs... Happôsaï semble souffrir le martyre, comme s'il était soumis à d'horribles tortures. Happôsaï : Je reconnais... avoir eu... t-t-t-t-tort... de faire ça. Tous les membres de la famille continuent à poser sur lui des regards glacés. Happôsaï trépigne, incapable de rester en place. Happôsaï : Je......Je regrette, voilà ! Je vous fais mes excuses ! Je suis désolé ! Qu'est-ce que vous voulez de plus ? Genma et Sôun restent impassibles un long moment. Puis ils s'entretiennent comme si le maître n'était pas là. Sôun : Saotomé-kun, crois-tu vraiment qu'il soit sincère ? Genma : Mmm... je ne sais pas, Tendô-kun. Le ton n'était pas très convaincant. Sôun : Cela dit, ce sont bien les premières excuses que je l'entends prononcer depuis des années. Genma : C'est vrai. Peut-être devons-nous récompenser l'effort. Qu'en pensez-vous les enfants ? Nabiki : Je suis franchement d'avis que c'est insuffisant comme contrition. Kasumi : Mais le maître a déjà beaucoup souffert à cause de cette histoire. Soyez indulgent. Akané : Je partage l'avis de Kasumi. Et toi, Ranma ? Ranma-kun toise le maître un instant d'un regard en biais. Mais il finit par choisir la prudence. Ranma : Sans opinion. Happôsaï lève les yeux vers Ranma, un peu soulagé. Après réflexion, le vieux maître avait décidé de garder le silence au sujet de ce qu'il avait vu dans la matinée. Il s'était dit que ça ne servirait à rien d'autre que de se mettre Ranma et Akané à dos, alors qu'une bonne partie de la famille lui en veut déjà beaucoup. Et puis, secrètement, il espérait que si les deux jeunes gens avaient le champ libre, il pourrait peut-être espionner d'autres séances aussi mémorables que celle d'aujourd'hui. La matriarche du Joketsuzoku s'avance à son tour pour parler. Cologne : Pour ma part, je crois que l'enfermer dans un sac lesté d'une lourde pierre et l'envoyer au fond de l'océan serait encore un châtiment trop doux. Mais dans la situation actuelle, cela ne nous avancerait pas à grand-chose. La seule question qui compte est la suivante : Happy, est-ce que, oui ou non, tu es prêt à nous aider à mettre un terme aux activités de ton fils spirituel dépravé ? Happôsaï pousse un profond soupir. Happôsaï : Oui. C'est promis. Je ferais tout ce qui est en mon pouvoir. Sôun : Très bien. Dans ce cas, si ma fille Akané accepte de vous pardonner, maître, je vous pardonne aussi. Akané : C'est bon. Je ne lui en veux pas. Il n'est qu'indirectement responsable. Ranma fixe tendrement Akané en souriant pour lui-même. Ranma : [Le toit du Dôjô Tendô. Un peu plus tard] Le banc orné d'un cœur que Nabiki avait fait installer sur le toit pour le réveillon de Noël n'avait jamais été enlevé. Ranma et Akané ont eu l'idée de s'y isoler pour être ensemble. Assis côte à côte, ils regardent les étoiles. Ranma est un peu mal à l'aise, mais il sait confusément que ce genre de situation plaît aux filles ; pour ne pas décevoir sa fiancée, il lui prend tendrement la main. Au bout d'un moment, Akané se penche et repose sa tête sur l'épaule de Ranma. Akané : Je voudrais que cet instant dure toujours. Ranma : Euh... oui. Ranma repense à ce qu'ils ont fait, et le haut de son nez rosit en même temps qu'un sourire réjoui apparaît sur son visage. Il est heureux d'en avoir profité au maximum (malgré l'interférence d'Happôsaï) car il est évident que d'autres occasions d'être intimes dans un endroit surpeuplé comme le Dôjô Tendô risquent de se faire rares. Akané : Promets-moi que tu ne me diras plus jamais des choses méchantes, Ranma. Ranma : Tu sais bien que je n'en pensais pas un traître mot. Akané : C'est vrai ça ? Ranma : Oui. J'ai été bien bête de dire que tu étais kawaïkuné ou garçon manqué. Il n'y a que quand tu es en colère que tu manque singulièrement de grâce, mais... Ranma se trouble et bégaye en voyant que Akané lui lance un regard noir. Il tente de se reprendre à tout prix. Ranma : Mais-mais, ça a toujours été de ma faute si tu te mettais en colère. S'il te plaît, pardonne-moi. Akané se calme, appréciant les efforts de Ranma pour faire taire son orgueil. Elle fait encore un peu la moue, ce que Ranma ne souhaite pas. Ranma : Je te trouve très mignonne. Surtout quand tu souris. Cette fois Akané se détend, sourit à son fiancé et repose sa tête sur son épaule. Akané : Et aujourd'hui, est-ce que tu es enfin sincère ? Ranma : Oui. Je le suis, c'est juré. Tu dois me croire. Avant je ne disais que des bêtises. Akané : Tout le temps ? Ranma : Euh... sauf en ce qui concerne ta cuisine, mais... AÏE ! Akané vient de pincer rageusement la peau du ventre de Ranma. Akané : Je le savais ! Tu ne peux pas te passer de m'insulter ! C'est plus fort que toi ! Ranma : Et toi tu ne peux pas t'empêcher de me brutaliser, hein ? Les deux amoureux se font face, leurs visages pleins de colère, pendant un moment. Puis ils cessent de grogner et se mettent tous deux à pouffer de rire. Akané : Ranma, je crois que nous ne nous résisterons jamais à l'envie de nous disputer. C'est la force de l'habitude. Ranma : Oui. Sans doute. Enfin, pour l'instant ce n'est pas plus mal. Akané : Comment ça ? Ranma : Réfléchie : si nos pères constatent qu'on ne se dispute plus, ils vont vouloir à toute force nous marier. Akané : Tu as dit que ça ne te faisait plus peur de m'épouser. Ranma rougit et avale sa salive. Ranma : Oui... je l'ai dit. Mais reconnais que nous avons encore tout le temps. Akané : Tout le temps... Et après ? Ranma rougit de plus en plus, se trouble, s'étrangle, suffoque, mais finit après de gros efforts à reprendre son calme. Courageusement, il prend les mains de Akané entre les siennes et lui parle d'une voix (presque) normale. Ranma : Après... tu... tu seras ma femme... si tu le veux bien... Akané : Oui, Ranma. Je le veux. Sur ces paroles, Ranma et Akané restent immobiles très longtemps, chacun se noyant dans les yeux de l'autre. Puis ils s'embrassent en un long baiser langoureux. * * * À suivre...