Ranma 1/2 ×2 ×4 Par St Fan [Résumé des chapitres précédents] Suite à une raclée mémorable infligée par Ranma, Akané et Hinako, Happôsaï jure de prendre sa revanche. Deux jours après, un inconnu blond habillé en ninja vient défier Ranma à l'école. L'homme se présente comme un disciple d'Happôsaï et se fait appeler Buckaroo Hentai. Il hypnotise les filles du lycée, qui se comportent alors toutes en amoureuses transies, à leur grande honte lorsqu'elles reprennent leurs esprits. Quand Ranma répond au défi, Buckaroo Hentai lui jure qu'en cas de défaite il lui prendra sa virginité. Suis un violent combat, où Ranma se retrouve en mauvaise posture jusqu'à ce que Kunô, Ukyô et Akané lui viennent en aide. Plus tard au Dôjô Tendô, la famille découvre grâce à Cologne que cet agresseur a été créé par Happôsaï à partir de l'idée qu'il se faisait de lui dans sa jeunesse. La nuit, Buckaroo Hentai s'introduit dans la chambre de Akané, mais Ranma le surprend. Le pervers est poursuivit dans les rues par Cologne, Sôun, Genma et Ryôga. Ranma veut les rejoindre mais Akané, encore sous hypnose, a d'autres idées en tête. Chapitre VI Akané soulève le maillot de corps de Ranma et le pousse à bouchon jusque sous son nez, l'obligeant à finir de l'enlever lui-même. Elle couvre son ventre de baisers passionnés. Ranma continue à chercher un moyen de lui faire reprendre ses esprits, mais avec de moins en moins de conviction. Surtout lorsque sa fiancée s'affaire sur son caleçon. Ranma : Akané fait glisser le sous-vêtement et s'arrête un moment pour contempler le membre viril qui se dresse, tendu déjà depuis un certain temps. Ranma regarde sa fiancée avec de plus en plus d'appréhension. Celle-ci se contente d'arborer un sourire mutin avant de prendre son phallus à pleine main et de commencer un mouvement de va-et-vient. Ranma cambre la tête en arrière en fermant les yeux, abandonnant toute pensée cohérente. Lorsqu'un répit vient, il relève la tête et voit Akané se pencher vers son sexe et approcher sa bouche. Ranma ne peut s'empêcher de se rappeler les paroles de Nabiki. Ranma : Le plaisir envahit le jeune homme lorsqu'il sent la bouche et la langue de Akané envelopper son sexe. Elle le suce avec gourmandise, se délectant du goût de son plaisir. Ranma sent son cœur s'accélérer et battre encore plus vite que durant le plus épuisant des combats. Akané continue à faire aller et venir ses lèvres le long de sa queue et à presser sa langue sur le bout. Incapable de contrôler plus longtemps les sensations fabuleuses qui l'envahissent, Ranma sent venir l'explosion. Il veut prévenir sa fiancée, mais aucun son ne sort de sa gorge. Akané reçoit un jet chaud et puissant dans la bouche, mais parvient à ne pas s'étrangler et avale le sperme goulûment. Respirant bruyamment après son orgasme, Ranma regarde Akané se redresser. Elle se lèche les lèvres et son sourire amoureux réapparaît, encore plus mutin que tout à l'heure. Ranma prend une décision. Ranma : Oh, et puis zut ! Il se relève, la prend sous les bras pour la soulever et l'allonger sur le lit. Puis Ranma se couche sur elle, l'enlace tendrement et l'embrasse. Les deux amants frottent leur corps l'un contre l'autre avec passion. Malgré la fenêtre brisée, la nuit est douce et ils n'ont pas froid. De fait, ils se retrouvent vite couverts de sueur. Ranma se couche sur le côté pour ne plus l'écraser de son poids, et attrape les bords du pantalon de pyjama de sa fiancée. Celle-ci tortille les jambes pour l'aider à la déshabiller plus vite. Puis Ranma saisit le bord de sa petite culotte de dentelle, mais se ravise, ne voulant pas brusquer les choses. Très doucement, il passe un doigt sous la culotte et recherche le sexe. Il commence à palper les lèvres du bout du doigt. Akané gémit, d'abord tout doucement, puis plus fort lorsque les phalanges de son fiancé écartent les plis de chair pour s'enfoncer plus profond. Ranma, surpris, sent de l'humidité naître sous ses doigts. Akané tend les bras et retire elle-même sa culotte. Ranma se penche alors pour mieux voir. Cela lui fait penser à son corps de fille. Dans les premiers temps de sa transformation, par curiosité, il avait déjà examiné un peu ce territoire jusque-là inconnu de lui, sans jamais oser se masturber vraiment, toutefois. Cela lui donne cependant de meilleures connaissances dans ce domaine que la majorité des puceaux, et il en profite aujourd'hui avec Akané. Parcourant de ses doigts les moindres recoins, il tend la langue vers son clitoris. * * * Dans la chambre d'à côté, Nabiki entend des gémissements et des plaintes étouffées. Elle se demande si sa petite sœur n'est pas en train de sangloter. Se sentant un peu coupable de l'avoir laissé avec Ranma, elle se relève. Dans la situation que Akané vient de vivre, une présence féminine serait peut-être plus souhaitable, même si elle n'a jamais été très douée pour ces choses-là. Elle s'en sortira sûrement mieux qu'un homme, en tout cas, surtout un garçon aussi maladroit que Ranma. Nabiki sort de sa chambre et marche vers la porte de la chambre de Akané, mais elle a subitement un doute quant à la nature des plaintes. Se penchant vers la serrure défoncée, elle jette un œil dans la chambre. Et se redresse subitement, rouge comme une tomate. Elle n'a jamais été particulièrement prude (le strip-tease d'aujourd'hui en est une preuve) mais ce qu'elle vient de voir la chamboule quand même sérieusement. Kasumi choisit ce moment pour monter l'escalier avec une tasse de tisane fumante sur un plateau. Elle s'arrête en entendant les geignements. Nabiki, incapable de reprendre une couleur normale, s'interpose devant la chambre. Kasumi : Que se passe-t-il ? Akané-chan pleure encore ? Nabiki : Euh... oui, oui, mais ne t'inquiète pas, Ranma-kun la console. Kasumi : Nous devrions aller l'aider. Nabiki : Non, non, au contraire. C'est une excellente occasion pour Ranma d'apprendre à être plus gentil avec Akané. Ça lui fera beaucoup de bien, crois-moi, nous ne ferions que les déranger. Kasumi : Et ma tisane ? Nabiki : Plus tard, plus tard. Allons plutôt faire du thé pour les hommes, ils auront soif quand ils rentreront. Nabiki pousse sa sœur aînée vers l'escalier, mais celle-ci garde un visage inquiet. Kasumi : Mais... tu crois vraiment que Ranma va s'en sortir ? Nabiki : Mieux que toi et moi ne le pourront jamais. Viens. * * * Akané et Ranma, fermement enlacés, s'embrassent passionnément et roulent en tous sens sur le lit. Ranma masse et suce les seins de son amoureuse au point de la rendre folle. Akané se sent au bord de la rupture, mais Ranma n'est toujours pas passé à l'acte. Akané : Ranma ! Qu'est-ce que tu attends ? Ranma : Je... Je n'ose pas. Akané, d'un geste un peu brusque, plaque Ranma le dos contre le lit, et se redresse sur les genoux. Elle palpe délicatement le sexe très droit de son amant, et place ses jambes de chaque côté de son bassin. Très lentement, elle maintient le pénis dans l'axe, et descend sur lui. Ranma avale sa salive sans bouger. Akané touche maintenant le gland avec les lèvres de son propre sexe ; elle prend une profonde inspiration. Akané : Je t'aime. Ranma : M...moi aussi. Akané s'empale sur le membre viril de tout son poids. Elle gémit doucement en le sentant la pénétrer, et pousse un petit cri de douleur lorsqu'il déchire son hymen. Ranma se cambre et raidit son corps tout entier. Akané ne bouge plus. Ses yeux sont à présent plein de doutes et de larmes. Ranma regarde captivé son corps nu et luisant au-dessus de lui. Il sent son désir s'amplifier dans des proportions inimaginables. Attrapant sa fiancée par les reins, il l'oblige à se pencher sur lui. Se faisant, son sexe s'enfonce un peu plus en elle, et elle pousse de courts gémissements plaintifs. Une fois complètement allongée sur lui, Ranma sent que ce corps tremble et est tendu comme un arc. La tête penchée sur la gauche et le nez juste au-dessus de l'épaule de Ranma, Akané entend dans son oreille : Ranma : Je t'adore. Akané ferme les yeux et laisse la douleur s'estomper ; le plaisir prend rapidement la place et elle se détend. Ranma la fait rouler sur le côté sans jamais se séparer, et se place par-dessus. Toujours collée à elle, il commence à bouger les reins très doucement. Akané émet de longs soupirs de plaisir. Puis Ranma se soulève un peu avec les bras et, tout en continuant son va-et-vient tranquille, il lui lèche le bout des seins. Les soupirs de sa partenaire se raccourcissent et se rapprochent. Prenant de profondes inspirations, Ranma augmente la fréquence et la force de ses mouvements de reins en restant appuyé sur ses bras. Les soupirs de Akané se font de plus en plus bruyants. Ranma sent des gouttes de sueurs perler sur son front et couler le long de ses cheveux. Fasciné, il se redresse et regarde tomber comme au ralenti une goutte qui atterrit au milieu du nombril de la femme qu'il aime. Relevant la tête, Ranma saisit les jambes de Akané sous les genoux et les soulève. Se tenant bien droit, il se lève sur les genoux et enfonce son membre aussi profondément qu'il le peut. Perdant tout contrôle, Akané geint de plus en plus fort et finit par pousser des cris. Elle met un doigt dans sa bouche et le mord, mais rien n'y fait. À chaque coup de rein de Ranma, il lui semble qu'elle s'enfonce un peu plus dans le lit. Le plaisir l'envahit comme un raz-de-marée, et elle croit qu'elle va s'évanouir. Elle secoue la tête de tous les côtés, et ne peut absolument plus retenir ses hurlements. Akané : RANMA ! OH OUI ! RANMA ! Ranma : Chut ! Akané : C'EST BON ! Ranma : Pas si fort ! Ranma commence à s'inquiéter que ces cris ne soient entendus, mais il n'a aucune envie d'arrêter ou même de ralentir. Il sent la libération très proche, mais celle-ci ne vient pas. À plusieurs reprises, Ranma pousse de toutes ses forces et s'immobilise quelques secondes. À chaque fois, Akané se cambre et bloque sa respiration, en complète extase. Akané : Je vais mourir... Enfin, l'orgasme la submerge et elle le sent envahir son corps tout entier. Elle hurle à pleins poumons. – RRAAAAAAAAAANNNNNMMMMMAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAA !!!!!!!!!! Dans la cuisine, Nabiki s'étrangle et recrache son thé dans sa tasse en entendant ce cri. Kasumi se retourne, un doigt sur le menton et levant les yeux vers le haut. Kasumi : Ara ! J'espère que tout va bien entre Ranma-kun et Akané-chan. Nabiki regarde sa sœur aînée en clignant des yeux. Est-il possible qu'elle ait pris ce cri de jouissance pour un hurlement de colère, certes beaucoup plus fréquent lorsque Ranma et Akané sont ensemble ? Le ton n'y était vraiment pas. Dans le cas contraire, Nabiki se demande jusqu'à quel point sa sœur est capable de prendre les événements avec philosophie. Ranma, toujours connecté à Akané, la regarde en haletant bruyamment. Lui aussi est parvenu à l'orgasme, mais le cri de Akané l'a tellement pris au dépourvu que c'est à peine s'il s'en est rendu compte. Ranma : Sur ce, le visage de Akané, les yeux fermés, se détend après la crispation de la jouissance, et se tourne de côté, apaisé. Rougissant de la voir aussi mignonne, Ranma ne bouge plus jusqu'à ce qu'il revienne à une respiration normale. Il se désengage et s'assoit sur le bord du lit, le corps luisant de sueur. Ranma se demande s'il doit parler maintenant à Akané de ce qu'ils viennent de faire, mais celle-ci semble en bonne voie pour s'endormir. Ranma lui soulève doucement les jambes et ramène les draps sur elle. Ranma se baisse pour ramasser ses sous-vêtements traînant par terre, mais plusieurs de ses os choisissent ce moment pour craquer avec des bruits sinistres. Malgré les bons soins du Docteur Tôfû, le combat d'aujourd'hui l'a tout de même éprouvé et la séance de ce soir n'était pas vraiment la meilleure chose à faire pour se remettre en forme. Ranma se rhabille avant de sortir de la chambre sans un bruit. Encore sous le coup de l'émotion, la tête lui tourne quelque peu tandis qu'il descend de l'escalier. Il se rend compte qu'il était temps qu'il sorte, car des voix lui parviennent de l'entrée. Cologne passe la porte en sautillant sur son bâton, l'air furibarde et très décoiffée. Derrière elle, Ryôga entre en tenant Sôun et Genma chacun sur une épaule. Les deux pères de familles semblent vieillis, amaigris et flous, bref complètement drainés. Ryôga n'est pas très frais non plus : ses vêtements et ses cheveux sont carbonisés aux entournures et il sent la suie. Kasumi : Mon dieu ! Qu'est qui est arrivé à Otô-san et Saotomé-oji-sama ? Cologne : Rien de bien méchant ; ils ont été victimes du Happôgoensatsu. Mettez-les au lit et demain ils se sentiront mieux. Nabiki (à Ryôga) : Toi, tu t'es pris un Happôdaïkarin, je me trompe ? Ryôga : Oui. Ce pervers s'est mieux défendu que je ne le pensais. Cologne : Il a réussi à filer ! Comme je le craignais, il est encore plus vicieux que cette vieille baderne de Happy. Ryôga : La prochaine fois, je le tuerai ! Nabiki : Si vous n'avez pas réussi à l'avoir à vous quatre, ça promet d'être difficile. Ryôga remarque alors Ranma en bas de l'escalier. Ryôga : Pourquoi tu n'es pas venu nous aider ? Si tu avais été là, peut-être qu'il ne nous aurait pas échappé ! Tu te cachais, c'est ça ? Kasumi : Ne grondez pas Ranma-kun. Il est resté avec Akané-chan pour lui tenir compagnie après le choc qu'elle a pu subir. C'est tout aussi important. Gêné, Ranma ne parvient pas à articuler quoique ce soit. Brusquement revitalisé, Sôun se redresse et tient les mains de Ranma entre les siennes, tout en pleurant à flot. Sôun : C'est vrai, Ranma-kun ? Tu es resté pour soutenir ma petite fille ? Comme c'est gentil de ta part ! Comment va-t-elle ? J'espère qu'elle n'a pas été traumatisée ? Très gêné, Ranma espère que son corps suant et encore rouge d'effort ne va pas le trahir. Ranma : Non, non, tout va bien. À présent elle dort. Sôun : Ha, merci, mon gendre, merci ! Sôun enlace hystériquement le fiancé de sa fille, qui hurle de douleur à cause des parties pointues de l'armure et des multiples contusions dont il souffre encore. Cologne fronce les sourcils ; décidément tout œuvre pour la mettre de mauvaise humeur ce soir. Ryôga s'approche de Ranma, pas vraiment heureux non plus. Ryôga : Tu as consolé Akané ? Ranma : Oui. Mieux qu'aucun petit cochon ne peut le faire. Ryôga : Grrrr. [Dôjô Tendô. Le lendemain matin] Akané se réveille tout doucement. Elle s'est rarement sentie aussi bien que ce matin, sans savoir pourquoi. Puis brusquement, les souvenirs lui reviennent et la frappe comme un son de cloche. Elle se redresse et constate qu'elle est nue sous ses draps. Les écartant, elle voit une petite tâche de sang sur le tissu, entre ses jambes. Ce n'était pas un rêve. Akané : RAN-MA ! Après avoir remis à la hâte son pyjama, Akané dévale l'escalier. Fumante, elle arrive dans la salle à manger, où la famille (ainsi que Ryôga) est réunie pour le petit déjeuner. En la voyant débouler, Ranma devient blanc comme un linge. Il avait appréhendé toute la nuit ce moment. Il n'arrivait pas à savoir quelle allait être la réaction de Akané après ce qui s'est passé. Ayant vite abandonné l'espoir qu'elle ne se souviendrait de rien, Ranma en était arrivé à deux conclusions : Ce matin, soit il serait mort, soit il serait marié. Vu l'expression de Akané, il semblerait que la première hypothèse soit la plus probable. Kasumi : Bonjour, Akané-chan. Tu pouvais rester au lit, tu sais. Nous avions décidé de ne pas te réveiller pour que tu puisses te remettre au mieux. Sôun se précipite vers sa benjamine et lui prend les épaules. Sôun : Ma petite chérie ! Comment te sens-tu après ce qui s'est passé hier soir ? Akané : QUOI ? TU SAIS ? Sôun : Mais bien sûr ! Rappelles-toi, quand tu as crié, nous nous sommes tous levés et Ranma le premier a battu ce satyre. Il n'a eu le temps de rien faire, les kamis soient loués. Tu peux remercier ton înazuké qui a su si bien défendre ta vertu. Akané (voix glaciale) : Ça oui. Merci Ranma. Ranma baisse la tête, riant nerveusement pour donner le change, mais n'en tremblant pas moins nerveusement. Ryôga tique ; il trouve le comportement de Ranma anormal. On s'attendrait plus à ce qu'il se vante ou essaye de modérer les ardeurs de Sôun. Akané lance à son fiancé un dernier regard meurtrier avant de se retirer pour aller s'habiller. Elle revient ensuite se mettre à table et mange calmement. Néanmoins, une lourde tension pèse sur la pièce et une brume de chaleur semble s'élever de la jeune fille, comme un orage prêt à éclater. Ranma ne supporte pas longtemps la tension nerveuse. Il souhaite sincèrement parler de ce qui s'est passé avec Akané, mais c'est impossible pour le moment. Il a alors l'idée de lui donner un prétexte pour que tous deux s'éloignent, même si cela peut signifier son arrêt de mort. Avalant très vite les dernières bouchées de son petit déjeuner, il lance une des remarques dont lui seul a le secret. Ranma : De toutes façons, je ne vois pas pourquoi vous vous êtes tant inquiétés pour elle hier soir. Après tout, avec une fille aussi kawaïkuné et peu féminine qu'Akané, il n'y a pas grand chose que ce satyre pouvait lui faire. Tout le monde cesse de manger et regarde Ranma, le visage gris et les yeux écarquillés. Puis ils se tournent tout doucement vers Akané, dont l'aura bleue brille de tous ses feux tandis qu'un grondement sourd monte du fond de sa gorge. Akané : RRRRRRRRRRRRRRRRRAAAAANNMA ! Ryôga tend les bras vers Ranma pour l'étrangler, mais celui-ci s'est déjà levé pour fuir Akané qui le poursuit en brandissant une énorme massue. Ranma traverse le jardin et bondit par-dessus le mur, Akané à sa suite. Après un moment de flottement, Nabiki se lève à son tour et se dirige vers la porte extérieure. Nabiki : Je crois que je ferais mieux de les suivre, pour une fois. Dans la rue, Ranma ralentit dès qu'il se trouve hors de vue du dojo et essaye de raisonner Akané. Ranma : Attends, Akané, écoute, ce que j'ai dit à l'instant je n'en pensais pas un mot, c'est juste que je voudrais te parler ! Akané : JE N'AI AUCUNE INTENTION DE DISCUTER ! Akané lance son marteau vers Ranma, mais il l'esquive et la massue défonce un mur tout proche. Ranma reprend sa fuite et passe la barrière d'un jardin public. La poursuite continue entre les arbres que Akané déracine en passant de quelques coups de massue. Finalement, Ranma s'arrête de courir et affronte stoïquement sa fiancée enragée. Ranma : Très bien. Puisque tu veux me tuer, autant en finir rapidement. Akané s'approche en grondant et lève sa massue. Ranma : Tu... tu m'en veux pour hier soir ? Akané : OUI ! Ranma : Je suis désolé. Akané : ÇA SUFFIT PAS ! Akané abat son marteau de haut en bas et Ranma l'esquive de justesse. Le sol tremble. Akané verse des larmes au milieu de sa colère. Akané : HENTAÏ ! OBSÉDÉ ! VIOLEUR ! Ranma : Une minute ! C'est quand même toi qui a pris l'initiative, non ? Akané : Je n'étais pas dans mon état normal ! J'étais hypnotisée, et tu le savais ! Ranma : J'ai essayé de... Oups ! Ranma échappe de nouveau à un coup dévastateur et sautille en arrière de quelques pas pour plus de sécurité. Ranma : J'ai essayé de te raisonner, mais il n'y avait rien à faire ! Tu étais déchaînée ! Akané : Menteur ! Tu en as profité, oui ! Akané essaye encore une fois d'éclater le crâne de Ranma, qui se baisse juste à temps. Ranma : C'est faux ! Je ne voulais pas ! Mais tu étais tellement entreprenante qu'il n'y avait pas moyen de t'échapper ! Akané : Tu vas te taire, oui ? Tu aurais très bien pu m'arrêter ! La vérité c'est que tu es un pervers ! Nabiki : ASSEZ ! Nabiki, pantelante d'avoir couru après les deux combattants, a quand même réussi à crier assez fort pour les faire se figer sur place. Décontenancés, Ranma et Akané se tournent vers elle. Nabiki : Point numéro 1, – Ouf ! – je sais ce que vous avez fait hier soir, donc – Ouf ! – inutile de me raconter des bobards. Ranma et Akané rougissent subitement, et pas à cause de l'énergie dépensée dans la poursuite. Nabiki : Point numéro 2. – Ouf ! Oufff ! – Akané-chan, est-ce que tu penses vraiment que l'hypnose que tu as subie t'aurait poussée à faire l'amour avec n'importe qui, même avec ce maniaque de Buckaroo Hentaï ? Akané rougit encore plus et semble sur le point de fondre en larmes. Akané : Tu... tu n'as pas le droit de me poser de telles questions ! Nabiki : Réponds ! Akané : Je... je ne sais pas ! Je n'avais pas vu que c'était lui ! Nabiki : Comment ça, pas vu ? Akané : Ce... ce n'est qu'au moment où Ranma l'a frappé que j'ai réalisé qui était dans ma chambre. Avant... Nabiki : Avant, quoi ? Akané refuse de répondre un long moment. Elle ne semble pas supporter de croiser le regard de sa sœur ou de Ranma, et finit par détourner la tête. Akané : Avant, je voyais Ranma. Nabiki et Ranma échangent des regards étonnés. Nabiki : Tu veux dire... tu veux dire que son hypnose te faisait voir Ranma à sa place ? Akané : Je suppose que oui. Je n'ai pas d'autre explication. Nabiki : Mais... pourquoi as-tu crié, alors ? Enfin, crié aussi fort, comme si tu mourais de peur ? Ranma dans ta chambre, ce n'est pas la première fois ? Ranma ouvre la bouche pour protester, mais au dernier moment il préfère se taire et se contente de prendre un air outré. Akané : Je... j'ai su que ce n'était pas lui. Il y avait quelque chose... j'étais sûre que ce n'était pas Ranma. Nabiki plisse les yeux d'un air entendu. Nabiki : Je vois. Petite sœur, écoutes-moi attentivement. Comme je le pensais, l'hypnose qu'utilise Buckaroo Hentai a pour seul effet de lever les inhibitions : la peur, la pruderie, la timidité, bref toutes ces choses qui font que les gens ne font pas l'amour n'importe où et à n'importe quel moment ! Akané et Ranma déglutissent avec difficulté en entendant les paroles un peu crues de Nabiki. Celle-ci poursuit sans y prêter attention. Nabiki : En dehors de cela, je parierai qu'il est incapable de pousser à la luxure quelqu'un qui ne le voudrait pas. Et sûrement pas avec une personne qu'il n'aime pas. La preuve, c'est que lorsque ce maniaque a voulu te violer, il a du prendre l'apparence de Ranma pour s'assurer de ton consentement. Et même ainsi, malgré cette illusion, tu t'es rebellée. Akané : Où est-ce que tu veux en venir ? Nabiki : La conclusion, c'est que, même si cela a été facilité par l'hypnose, si tu as fait l'amour avec Ranma hier soir, c'est uniquement parce que tu en avais *envie* ! Et ce sûrement depuis pas mal de temps. Tu n'aurais jamais, jamais réagi comme ça avec un autre homme que Ranma. Akané s'étrangle et essaye de protester, mais sa sœur ne lui laisse pas placer un mot. Nabiki : Et tu n'as donc pas à en vouloir à Ranma parce qu'il ne t'a pas repoussée. Franchement, un garçon qui refuserait les avances de la fille qu'il aime serait bien bête. Ranma s'étrangle à son tour, et les deux amants d'un soir tentent maladroitement de réfuter toutes les allégations de Nabiki, mais celle-ci ne s'en laisse pas compter. Nabiki : ET !... N'essayez pas de me dire que vous n'êtes pas amoureux l'un de l'autre. Après ce que j'ai entendu hier soir je ne vous croirais pas. Je ne vois donc aucune raison pour que tu sois furieuse envers Ranma ; il n'est pas responsable. Et toi, Ranma, tu n'as pas à culpabiliser. Maintenant, si vous avez encore envie de vous entre-tuer, ne vous gênez pas. Nabiki fait mine de s'éloigner en direction de la maison. Mais elle s'arrête et se retourne pour leur donner un dernier conseil. Nabiki : Ah, oui. Dans le cas contraire, si vous aviez envie de recommencer... attendez que la maison soit complètement vide, ou allez chercher un autre endroit. Parce que vous êtes vraiment très bruyants. Akané : ONÊ-CHAN ! * * * Après le départ de Nabiki, Ranma et Akané restent plantés là, gênés, incapables de se regarder en face. Ranma sautille nerveusement sur place, tandis qu'Akané fixe obstinément le sol. Akané : Je... je regrette de m'être mise en colère, Ranma. Ranma : Ce n'est rien. Pour une fois, tu avais vraiment des raisons d'être furieuse. Akané est légèrement irritée par le sous-entendu. Akané : Reconnaît quand même que tu as profité de la situation. Ranma : Oui, oui, sans doute. J'ai été faible, je te demande pardon. Akané : C'est tout ? Tu l'as fait par faiblesse ? Ranma : Mmmm... non. Il est probable que... que... j'en avais... moi aussi... très envie. Ranma ferme les yeux et tourne la tête à l'opposé de Akané pour qu'elle ne voie pas son visage empourpré suite à cette déclaration. Cela n'empêche pas deux jets de vapeur de sortir de ses oreilles. Akané : Vraiment ? Ranma : Oui. Je te demande encore pardon. Akané : Tu sais... ce n'est pas tant ce que nous avons fait qui m'avait mise tellement en colère. C'est surtout... que je ne voulais pas que ça se passe ainsi. J'aurai voulu... choisir le moment. Surmonter mes peurs moi-même. Ranma : Akané, je... je suis vraiment désolé. Tu avais raison, c'est méprisable de ma part de ne pas avoir tout fait pour te sortir de ton hypnose. Akané : Allons, ne t'en veux pas trop. Si ça peut te consoler, il y a une chose dont je suis pratiquement sûre. Ranma : Et quoi ? Akané (rougissante) : Et bien... cet état l'hypnose... je crois qu'il a cessé... à l'instant où tu as pris ma virginité. Ranma : Hu ? Akané : À ce moment, j'ai senti la peur revenir. La honte aussi. Enfin, toutes les angoisses qui vont avec. Ranma ne sait plus quoi dire. Ses pensées s'emballent. Ranma : <Évidemment. La douleur. Très efficace contre n'importe quelle hypnose. J'avais raison, en fin de compte. Une bonne claque l'aurait réveillée. Oui, une bonne claque. Mais je n'arrive pas à regretter de ne pas l'avoir fait.> Akané ne semble cependant pas trop catastrophée par ce qu'elle vient de dire. En fait, elle se tourne vers lui en souriant. Akané : Mais je n'ai rien fait pour t'arrêter. C'était un peu tard, en fait. Et surtout... j'avais trop de plaisir... à être avec toi. Ranma la regarde, un peu éberlué. Puis il se rappelle les mots tendres qu'ils ont échangés. Ces mots qui lui avaient fait presque plus d'effet que les caresses de sa belle. Ranma : Tu te souviens de ce que tu m'as dit, cette nuit ? Akané : Oui, Ranma. Je m'en souviens. Ranma : Et... tu peux le répéter ? Akané : Oui... à condition que tu le dises aussi. Ranma et Akané restent immobiles un petit moment, face à face. Puis, ils se rapprochent, s'embrassent et enfin se serrent très fort l'un contre l'autre. Ranma & Akané : Je t'aime. * * * À suivre...